Que sont les vecteurs de failles et d’interprétation géologique ?
Les vecteurs de failles et d’interprétation géologique représentent la géométrie et la répartition spatiale interprétées des failles, plis, zones de cisaillement, et autres structures géologiques (par ex. les lithologies) en subsurface.
Ces vecteurs sont générés à partir de l’interprétation de données géologiques, géophysiques, de forage et de datation géochronologique, afin de déduire la position, l’âge et l’extension des structures. Ils s’accompagnent souvent de points de données structurales (voir Mesures structurales géologiques) et constituent des éléments clés d’une carte géologique permettant de reconstituer l’évolution géologique du secteur.
Ils sont essentiels pour comprendre le cadre structural contrôlant la minéralisation, sa chronologie, ainsi que la circulation des fluides minéralisants. Ils renseignent également sur la géométrie actuelle des domaines géologiques, leur continuité spatiale, et la distribution des lithologies et/ou de la minéralisation.
Comment ces données sont-elles recueillies ?
Elles proviennent généralement d’une combinaison de cartographie géologique, de levés géophysiques (sismique, magnétisme, gravimétrie), de la diagraphie de carottes, et de la datation radiométrique.
Les observations de terrain et les données géophysiques permettent d’identifier l’orientation et l’échelle des structures, tandis que les forages fournissent des informations détaillées sur le sous-sol.
La datation géochronologique repose sur des minéraux spécifiques retenant des isotopes radioactifs, permettant une datation relative à l’aide de méthodes radiométriques.
Des logiciels de modélisation avancés sont ensuite utilisés pour intégrer ces jeux de données et produire des interprétations vectorielles en 2D ou 3D : lignes de failles, surfaces 3D, polygones géologiques, ou volumes solides.
Quel est le support de ces données ?
Les vecteurs d’interprétation (failles, unités géologiques, etc.) sont généralement représentés par des lignes ou polygones indiquant la position interprétée des structures.
Ils sont produits à partir de mesures directes sur des affleurements en place (voir Mesures structurales géologiques) et permettent d’interpoler entre des points de haute confiance.Pour les forages, des mesures ponctuelles de structures (ex. veines, failles) sont captées à des coordonnées x, y, z, et interprétées entre les trous à l’aide d’inférences géologiques.
Dans les modèles 3D, ces vecteurs sont extrudés pour refléter leur orientation dans l’espace tridimensionnel.
Comment ces données sont-elles visualisées dans les logiciels géoscientifiques ?
Dans des logiciels comme ArcGIS, Leapfrog, Geoscience Analyst ou QGIS, ces vecteurs sont généralement affichés sous la forme lignes ou surface dans les deux Cartes 2D et Modèles 3D.
Éléments modifiables :
Couleur et épaisseur des lignes (type de faille ou niveau de confiance)
Visualisation du pendage et de l’azimut des failles en plans 3D
Coupes transversales et tranches de profondeur pour analyser le déplacement des couches
Transparence, échelle, et étiquetage des structures pour mettre en valeur leur rôle dans le système minéral
Qu’est-ce que cela signifie pour les géologues ciblant les systèmes minéraux ?
Les failles et autres structures géologiques jouent un rôle crucial dans le contrôle du mouvement et du dépôt des fluides minéralisants :
Conduits de fluides : Les failles augmentent la porosité et permettent le transport de fluides hydrothermaux. Les zones de cisaillement interprétées indiquent où ces fluides ont pu se concentrer.
Pièges et barrières : Certaines lithologies et failles freinent ou bloquent les fluides, favorisant la précipitation de métaux. Le contraste rhéologique entre lithologies peut aussi focaliser la minéralisation.
Décalage du gisement : Les failles de type pendage, décrochement ou combiné peuvent fragmenter un gisement en lentilles. Comprendre ces décalages est crucial pour modéliser les corps minéralisés.
Ces données structurales jouent un rôle critique dans l’exploration, en affinant les modèles de contrôle de la minéralisation et en identifiant les zones les plus prometteuses. Il est à noter que ces interprétations reposent en partie sur les connaissances préexistantes et les modèles génétiques des gisements.
Comment cela s’intègre-t-il dans le workflow de ciblage DORA ?
Les vecteurs d’interprétation sont fournis sous forme de shapefiles, en polylignes (failles, plis, veines) ou polygones (unités géologiques, altération). L’équipe VRIFY les traite lors d’une étape d’ingénierie des caractéristiques pour générer des rasters de facteurs de distance à des structures clés (types de failles, dykes, unités rocheuses connues pour héberger des minéralisations).
La distance à ces structures est cruciale pour certains types de gisements, car elles jouent souvent le rôle de conduits structuraux. Les polygones géologiques peuvent aussi être croisés avec des rasters géochimiques pour analyser les relations entre lithologie et abondance élémentaire.
Ces rasters sont ensuite intégrés à la pile de données (Data Stack) utilisée dans l’étape de modélisation prédictive pour produire le VPS (VRIFY Prospectivity Score).
À gauche : carte géologique traitée et carte des facteurs de distance
Au centre : intégration dans la pile de données
À droite : sortie du modèle VPS
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